Les hauts et les bas

Les hauts:

Le repas de lundi soir dans un bistrot italien d’Eygalières appelé l’Aubergine. Cuisine délicieuse, patronne charmante, décor chaleureux, convives cosmopolites et discrets, un pur moment de douceur de vivre d’autant plus délectable qu’il était inattendu.

La nuit de mon anniversaire dans une des roulottes gitanes rénovées du Mas du Pastre. Pour l’originalité pittoresque du lieu. Pour les portraits de nous deux fourrés sous les draps, absolument attendrissants. Pour les génériques de dessins animés qu’on a braillé hyper faux dans le noir vers 2 heures du mat’.

Le petit déjeuner maison de mardi matin, pris au calme dans une salle à manger campagnarde déserte. Il était à se mettre à genoux devant. Et encore, je n’ai bu qu’un thé, pas une carafe entière de chocolat chaud fumant comme Hawk. Mais la compote de pommes avait le même goût que celle de mon grand-père.

La vidéo de Régis en train de danser. Les photos de Régis en train de faire l’andouille dans la bagnole, à table ou à la chapelle Saint-Sixte. Je sais, c’est de l’humour de mômes. Mais ça me fait hurler de rire.

La biiiip. Un cadeau hautement inspiré. Dont on a usé et abusé au point que je l’ai unilatéralement proclamée deuxième au top ten des sex toys indispensables, juste après Sébastien le plug.

Les fou-rires le soir au lit ou dans la salle de bain. La balade dans les rues de la ville où j’ai grandi. Le pot avec Etre Exquis qui, bien que malade, a fait bonne impression à Hawk. Les courses à deux chez Carrefour. Le choix d’un parfum pour homme chez Sephora. La séance de gym dans mon club. Cuisiner l’un pour l’autre (miam la tarte tomates-ricotta) et faire la vaisselle chacun son tour. Regarder Pékin Express en mangeant des plats du traiteur chinois. Travailler dos à dos dans une proximité silencieuse mais émulatrice. S’apercevoir que contrairement à ce qu’on craignait, on gère plutôt bien l’aspect matériel du quotidien à deux.
Les bas:

Je n’ai pas été au cinéma depuis mi-octobre. Je pensais rompre cette longue abstinence mercredi soir avec « La vie des autres » – en VO, en plus. Sauf que la dernière séance avait eu lieu la veille, m’a gentiment informée le caissier quand je lui ai réclamé deux tickets pour le film.

Hawk s’est fait cambrioler jeudi matin. Apparemment les dégâts sont limités, mais ce n’est jamais agréable.

Les histoires d’impôts qui ont surgi ce matin alors qu’on essayait de se dépatouiller de la Bérézina de la veille, et qui ont achevé de me flinguer le moral.

Deux ratés deux soirs de suite, c’était beaucoup. Heureusement qu’on s’est rattrapés de manière assez spectaculaire avant le départ à l’aéroport. Mais après la phase idyllique où chacun ne présentait que ses bons côtés et ne produisait qu’un effet positif sur l’autre, il nous faut apprendre à gérer les bagages qu’on trimballe et les réactions apparemment incompréhensibles qu’ils nous inspirent parfois – les doutes, les craintes, les angoisses qui nous poussent à nous fermer d’un coup ou à nous parler avec une dureté injustifiée.

…Et à la fin, il faut toujours se séparer.

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