Où notre brillante carrière de géocacheurs décolle brusquement

Jeudi dernier, pour notre dernier jour dans le Midi de la France, nous avons voulu aller manger dans un des restos situés au bord des plages de mon enfance… et en profiter pour « faire » les deux géocaches planquées chacune à un bout de la rade.

La première était réputée si facile que certaines personnes l’avaient découverte sans la chercher! Mais nous avons eu beau patauger dans l’eau pendant près d’une demi-heure, nous n’avons pas réussi à la trouver sous le tablier de la passerelle qui était censée l’abriter. Chouchou a suggéré qu’elle était peut-être, en fait, sous le pont-levis du fort voisin. C’est ainsi que nous nous sommes fait rappeler à l’ordre par une dame qui nous a informés assez sèchement que ceci était une installation militaire et que nous n’avions rien à faire dans son enceinte. Oups. Nous sommes repartis bredouilles.

(Plus tard, en retournant sur internet pour mieux regarder la fiche correspondante, nous nous sommes aperçus que cette cache n’avait pas été trouvée depuis février dernier. Nous avons signalé notre échec, et dès le lendemain, le créateur confirmait que la cache n’existait plus. Ca aurait été sympa de le mentionner avant…)

Pour obtenir les coordonnées de la cache suivante, il fallait résoudre une énigme sur laquelle pas mal de gens s’étaient cassé les dents. Nous y sommes parvenus très vite: en fait, elles étaient planquées parmi les numéros de série d’une cabine téléphonique. Nous les avons entrées dans notre GPS, qui nous a conduits jusqu’à un muret en bois dont seuls les poteaux pouvaient dissimuler quelque chose. Malheureusement, les estivants les avaient déjà bourrés de détritus en tous genres: mouchoirs en papier usagés, mégots de clopes, canettes vides, j’en passe et des meilleures. Nous avons transporté pas mal des détritus en question vers la poubelle la plus proche, mais lorsque j’ai manqué me couper la main sur un tesson de bouteille, j’ai jugé préférable de ne pas insister. Nous étions assez déçus d’échouer si près du but. A refaire en hiver, sans doute…

A ce stade, nous nous sentions un peu découragés. Pas assez, cependant, pour ne pas remettre ça dès le samedi à Toulouse où nous nous étions rendus pour fêter l’anniversaire de Père. Après un déjeuner en famille à l’Entrecôte, nous avons donc poussé à pied jusqu’au jardin Compans-Caffarelli situé à côté de mon ancienne école. Mais une fois de plus et malgré l’aide de mes parents, nous avons fait chou-blanc aux abords du jardin zen.

Heureusement que, dix petites minutes de marche plus tard, la cache de la basilique St-Sernin est venue nous remonter le moral. Elle était bien indiquée et astucieusement planquée dans un tube en métal dévissable:

Il s’agissait d’une micro-cache (taille 1) ne contenant qu’un tout petit logbook – un peu moins motivante qu’une cache de taille 2 ou supérieure contenant de menus « trésors ». Le lendemain, c’est donc en quête de boîtes dignes de ce nom que nous sommes partis dans la Mégane paternelle. Au bord de l’Hers, un ruisseau boueux bordé d’un côté par la rocade et de l’autre par de surprenants jardins ouvriers, Père et Chouchou ont risqué de boire la tasse en dévalant une berge très pentue pour localiser ceci:

Puis direction le village de Launaguet, où une autre cache du même type était dissimulée dans le parc du château qui abrite la mairie. Nous avons eu la surprise de tomber sur une expo de vieilles Jaguar qui nous a donné l’occasion de prendre quelques photos sympas de Régis avant de nous mettre véritablement en chasse. Mes sandales Camper et les sandales Méphisto de Mère étant peu adaptées à la fouille d’un sous-bois plein de ronces, les hommes s’y sont collés une fois de plus – et c’est Père qui a fini par découvrir un container de plastique semi-opaque que j’ai immédiatement reconnu comme provenant de chez un célèbre marchand de meubles en kit suédois:

Père avait dû se prendre au jeu, car il a déploré que nous n’ayons pas emporté les coordonnées d’une troisième cache. « On avait le temps d’en faire une de plus », a-t-il dit. Une autre fois, sûrement!

Nous aurons donc cherché 13 caches durant notre semaine de vacances, et trouvé seulement 5 d’entre elles. Mais nous commençons à prendre le coup, je crois. J’ai déjà déterminé que les micro-caches ne m’amusent pas beaucoup, que par contre j’aime me creuser la tête sur des énigmes, et qu’à partir d’un terrain coté 2 sur 5, mieux vaut être en baskets pour bien chercher. Dès notre retour à Bruxelles, j’ai dressé une liste de caches à « faire » dans notre quartier. Croyez-le ou non, il y en a une juste de l’autre côté de la rue, quasiment en face de notre immeuble!

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