« True Blood » saison 4

En fait, True Blood est une série comique.
Une série comique absurde. Qu’il faut prendre au 7ème degré et ne regarder que pour le sexe, le sang et le facteur choc. Parce que si on aime les développement scénaristiques et psychologiques cohérents… C’est clair qu’il vaut mieux consacrer ses soirées à autre chose.
La saison partait pourtant sur une idée intéressante: après avoir passé quelques heures dans le royaume des fées, Sookie revient sur Terre pour s’apercevoir que plus d’un an s’est écoulé en son absence. Du coup, ses amis ont drôlement changé. Tara est devenue une lutteuse lesbienne, et Bill rien moins que le roi vampire de la Louisiane. Sam s’est mis à fréquenter d’autres métamorphes. Alcide s’est rabiboché avec une Debbie repentante et de nouveau tout amoureuse de lui. Lafayette a rejoint un chapitre de sorcières en compagnie de son petit ami Jésus.
Jusque là, ça semble prometteur. Puis les choses se gâtent. Un sort rend Eric amnésique et le transforme en insupportable toutou dont la bonté et la gentillesse (!) vont finir par séduire Sookie et l’amener à batifoler avec lui sous une pluie de flocons de neige. Barf. A partir de là, c’est la surenchère dans le grotesque, l’outrancier, le WTF. Victime d’un second sort, Pam commence à pourrir sur pied. Jason se fait violer par des cohortes de panthères-garous à peine pubères. Le bébé d’Arlène et René le défunt tueur en série semble possédé par quelque esprit démoniaque. L’histoire part dans tous les sens, avec pour seul effet positif d’accorder moins de temps d’antenne à l’ingénue de service, « son vagin féérique et son prénom incroyablement stupide » (sans contestation possible la meilleure réplique de la saison). Quelques sous-intrigues qui tiennent la route se détachent de cet immense foutoir; j’ai notamment bien aimé la nouvelle romance de Sam et ses démêlés tragiques avec son frère, ou la rupture douloureuse de Hoyt et Jessica. Mais c’était peu, trop peu pour que j’aie envie de regarder la prochaine saison.
Puis est arrivé le dernier épisode. Un summum de n’importe quoi durant lequel les méchants zigouillés ressuscitent et les héros vivants tombent comme des mouches (ce qui ne les empêchera pas de revenir dans la série, puisque Lafayette est désormais médium!). C’est là que Chouchou m’a expliqué que le génie d’Alan Ball résidait justement là-dedans; qu’il ne fallait chercher aucune cohérence et aucun message dans « True Blood »: juste s’amuser de son absurdité jouissive.
Je vais essayer de faire des efforts, mais c’est vraiment pour le torse poilu d’Alcide les déguisements sexy de Jessica les répliques hilarantes de Pam. Et aussi un peu par curiosité malsaine, pour voir ce que mijote l’ex-révérend Newlin ou comment Russel Eddington va tenter de se venger.

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6 réflexions sur “« True Blood » saison 4”

  1. Si ça peut te rassurer, les livres de Charlaine Harris, dont est tirée la série, sont tout aussi absurdes, bien qu'un peu plus "logiques".
    Mais je dois avouer que je me suis moins jetée sur la saison 4 que sur la 2ème, ça part trop dans tous les sens, même quand on aime ce genre de chose 😛

  2. Je préfère les livres 😉 Sookie est nettement moins cucul :-p
    Mais bon c'est vrai que ce n'est pas de la grande littérature non plus…

  3. Haaaaaaa je me la suis mangée entière ce w-e et j'ai adoré! Ca me fait penser un peu aux zombies et l'état d'esprit dans lequel il faut être pour les apprécier. Oublier tout, arrêter de penser, juste profiter, se marrer, arrêter de chercher du sens partout. Quand on la regarde ainsi, il y a clairement moyen de fort bien se bidonner. Et pour finir, je te rejoins totalement sur la réplique citée! Fou rire seule dans mon divan quand elle a caressé mon oreille par surprise 🙂

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