Je me lève un peu avant 7h30, alors que Chouchou finit de se préparer pour partir au boulot. Premier geste: j’allume mon MacBook et pendant qu’il démarre, je me prépare un You Zi Hua Cha et un bol de yaourt nature bio avec du muesli Weight Watchers à la fraise. Je petit-déjeune en faisant mon tour habituel sur internet, plus quelques parties de Candy Crush Saga pour me mettre en train. Deux semaines que je bloque sur le niveau 65; je sens que je vais bientôt laisser tomber. Vers 8h30, je file faire mon lit et me débarbouiller pour pouvoir attaquer le boulot à 9h pétantes.
J’ai commencé en début de semaine la traduction du tome 17 d’AB. Aujourd’hui, je tombe sur un truc chiant: un passage repris mot pour mot d’un tome précédent, mais pas en intégralité. Je pense que je vais m’en sortir en faisant un copié-collé du fichier texte définitif de l’éditeur, mais je n’arrive pas à modifier la police et la mise en page. Je suis donc bonne pour tout recopier à la main à partir d’un exemplaire papier, ce qui me fait perdre carrément plus de temps que si je traduisais le passage à partir de la VO du tome 17. En plus, je suis certaine que personne n’irait vérifier. Mais moi, je saurais que ça ne colle pas tout à fait, et ça me turlupinerait.
Vers 13h, j’ai fini les 16 pages que je m’étais assignée pour la journée. Dehors, il fait un soleil hésitant. J’envisage un moment de me rendre place de la Monnaie pour participer au sitting organisé en faveur du capitaine Watson, mais comme mon ventre me fait mal, je finis par renoncer. Je vais sortir, oui, mais en restant plus près de la maison au cas où. Je grignote un reste de stoemp carottes de la veille, je prends ma douche et j’enfile un jean au cas où la météo tournerait.
A 14h25, je suis au Comptoir Florian. Après avoir failli réclamer un Kabuze Kukicha dont j’adore la subtilité, je décide plutôt de tester quelque chose de nouveau et commande un Versailles (thé vert à la nectarine et au citron). Je le sirote en lisant trois ou quatre chapitres de « Shades of Grey » de Jasper Fforde. Je viens de dépasser le premier tiers, mais j’ai beaucoup de mal à accrocher sur ce bouquin – et de plus en plus mal au ventre. Au bout d’une demi-heure, je capitule et je m’en vais. Dehors, il s’est mis à pleuvoir… Pas un déluge, juste de quoi faire chier la promeneuse en goguette.
Je passe à l’Amour Fou chercher le panier de légumes bio que j’ai commandé pour la semaine. Cette fois, j’ai des tomates, des courgettes, des carottes, une laitue, un pied de basilic avec encore sa motte de terre, un chou-rave qui est le premier de son espèce que je contemple en live, et un kilo de fèves des marais en vrac. Je rentre à la maison en grommelant contre la météo. Au moins, mon basilic n’aura pas le temps de se faner.
Il est à peine 16h quand j’arrive chez moi, et Chouchou ne rentre que vers 18h. Je glande sur internet en quête de recettes pour préparer mon chou-rave, griffonne la liste des courses à faire au Delhaize ce soir puis continue l’ouvrage commencé mercredi: un couvre-lit à vagues qui devrait me tenir occupée assez longtemps et me coûter une petite fortune en fil de coton… mais le résultat en vaudra la peine, je pense. Mon mal de ventre devient légèrement insupportable et je me réfugie dans mon lit.
Finalement, malgré un Doliprane qui a un peu calmé la douleur, je laisse Chouchou aller aux courses tout seul. Pour le repas du soir, je me contente de faire cuire des Croustibats qui traînent encore au fond du congélateur (je n’ai plus acheté aucun plat préparé depuis deux semaines) et de les accompagner avec des choux de Bruxelles revenus dans un peu d’huile d’olive. Nous mangeons devant « A scandal in Belgravia », le premier épisode de la saison 2 de Sherlock qui est bien la pure merveille que l’on m’avait annoncée. Nous nous repassons d’ailleurs la confrontation finale deux fois; puis je me jette sur internet pour commenter l’épisode sur Facebook avec ceux de mes contacts qui l’ont déjà vu, tout en buvant une tasse de thé au jasmin du Nong Cha. Vers 23h30, nous nous replions dans notre chambre pour lire un peu avant d’éteindre la lumière. Je vais décidément avoir du mal à arriver au bout de ce Jasper Fforde…
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Pareil pour le Jasper. Acheté. Commencé. recommencé. Abandonné. J'avais eu la même chose avec le "Big over easy" (l'histoire avec Humpty Dumpty).
You Zi Hua Cha… Kabuze Kukicha… Croustibats… choux de Bruxelles… ça m'étonne pas, dis, que tu aies mal au ventre !
Et si tu mangeais des choses normales ? ^^
Shades of grey,c'est bien le bouquin porno soft pour les mères de famille(mmmhhh ça fait rêver) ou un truc du genre (j'ai la flemme de chercher).
Quand à lire des trucs sessouels,autant y aller carrément,je ne pense pas que je me pencherai dessus même si tout ce buzzzzz m'intrigue.
ANNESO
Anneso: non, le bouquin dont tu parles s'appelle "50 shades of grey" et ne m'intéresse pas du tout.
C'est marrant, j'ai adoré ce Jasper Fforde et sa délicieuse critique du système de classe anglais :o)
Alors moi j'ai juste une question technique pour les traducteurs littéraires : vous ne bossez pas du tout avec des logiciels de TAO ? Une mémoire de traduction t'aurait permis de retrouver facilement ce morceau et ne pas avoir à le recopier à la main.
Vous faites comment pour créer vos glossaires ?
Sinon, pour le problème de mise en page, il y a une option "Clear formatting" dans Word, qui te permet ensuite d'appliquer ensuite le style que tu veux, c'est bien pratique :-).
Sara: le problème, c'est que le héros est totalement transparent… Or moi ce qui m'intéresse dans un livre, c'est plus les personnages que l'histoire, donc…
Delphine: je ne peux pas te répondre pour mes collègues. Moi, je bosse avec un minimum de technologie, juste un traitement de texte dans lequel j'ai un fichier glossaire que je complète au fur et à mesure (mais mes éditeurs le recopient ensuite sur tableur). Pour le reste, je me fie à ma mémoire qui est très bonne.
L'histoire ne dit pas comment fut finalement consommé le chou-rave…
Et pour ce qui est des copier/coller d'un tome à l'autre, je compatis, ça m'arrive tout le temps.
Je découvre ton blog via une recherche image sur le Comptoir Florian, forcément, cet endroit qui est un de mes préférés sur terre, avec Jasper Fforde… Chouette découverte