
Debout à 8h45, on va dire qu’on progresse. Nous sommes entrés dans la saison où j’ai envie de faire l’amour au radiateur du couloir chaque fois que je passe devant (= souvent, vu qu’il est sur le chemin des toilettes et que j’écluse plusieurs litres de thé par jour). J’ai l’impression d’être en train de massacrer la VO. Généralement, dans ces cas-là, je m’aperçois à la relecture que ce que j’ai fait tient assez bien la route, mais pour l’instant, ma fierté professionnelle n’en mène pas large. En quelques pages, je viens de doubler mes connaissances (il est vrai assez maigres) sur la géographie turque. Comme il ne restait pas assez de risotto aux asperges pour deux, Chouchou me l’a laissé; comme je ne trouverais pas ça juste de le manger seule, nous nous le partagerons ce soir avec une soupe. J’aurais aimé avoir un demi-rayon de soleil pour photographier mon DIY, mais tant pis, je ferai sans. « Je viens de mettre une tarte dans le four et du vernis sur mes pieds. » « C’est mieux que l’inverse. » « Oui c’est sûr que mes pieds au four et du vernis sur la tarte, ça aurait été moins bien. » « Ah non, je pensais plutôt à tes pieds dans la tarte et le vernis au four. » Pendant que mes copines se font des costumes historiques de folie, moi, je peine à recoudre le bouton qui est tombé de mon joli manteau kaki hier: – dans la vie, y’a les douées, et y’a les autres. Aujourd’hui, c’est baptême saisonnier de pull en cachemire – et si j’avais su, j’aurais pris des gants en plus. Blottie sur le canapé rétro du Berger, je bouquine un roman jeunesse steampunk en faisant du headbanging sur une compile de Nirvana jusqu’à ce que Gasparde et Melle Mars me rejoignent. Nous sommes en train de papoter depuis une heure lorsque M1 entre dans le bar. C’est son anniversaire, et elle est venue boire un cocktail avec sa chérie. Nous les invitons à s’asseoir avec nous. Bientôt, le gentil serveur italien à la barbe bouclée nous annonce que le mercredi soir entre 19h et 20h30, c’est happy hour; tous les gens qui ont commandé une boisson alcoolisée ont accès à un buffet apéro gratuit: charcuterie, fromage, bruschetta, pâtes… Ca tombe bien, j’ai deux (délicieux) Cosmopolitan à éponger. Nous passons un moment très joyeux toutes les cinq, et d’autant plus agréable qu’il est totalement improvisé. J’ai déjà dit à quel point je kiffais le bar de l’Hôtel Le Berger? Et aussi, rentrer à pied dans les rues de Bruxelles alors qu’il fait déjà nuit et un peu froid, mais que l’alcool et l’amitié me tiennent chaud de l’intérieur. Tout ça est TRES MAUVAIS pour ma réputation d’ourse féroce. Quand j’arrive à la maison, Chouchou est rentré du sport et s’est fait un shake de protéines (miam) (ou pas): finalement, le reste de risotto, ce sera pour demain!
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