Trolls & Légendes 2015: la der des ders

Nous sommes des habitués du « Festival de toutes les fantasy » qui se tient à Mons début avril toutes les années impaires. Si nous avons pris beaucoup de plaisir à y traîner nos guêtres en 2009 et en 2011, l’avant-dernière édition nous avait laissés sur notre faim: file d’attente interminable pour entrer, impossibilité d’accéder aux stands du marché féérique ou même de circuler dans les allées trop étroites, re-file d’attente interminable pour les dédicaces des auteurs qui m’intéressaient… Nous étions repartis assez vite, et je n’étais pas très chaude pour y retourner cette année. Mais deux noms d’invités m’ont appâtée: ceux de Trudi Canavan et de David Petersen, dont je suis la traductrice française. Si j’avais déjà eu le plaisir de rencontrer la première, et établi un contact qui m’a ensuite permis de lui mailer toutes mes questions relatives à ses ouvrages, je ne connaissais pas du tout le second dont j’admire énormément le double travail de scénariste et de graphiste sur la série « Légendes de la Garde« . Du coup, je me suis laissée tenter. Et cette fois, pour éviter de faire la queue à l’entrée, j’ai bien pris soin d’acheter ma place à l’avance sur le site internet de la manifestation. Ainsi parée, samedi dès 10h du matin, j’ai posé mon fondement sur la banquette arrière du carrosse des Gasparde pour me laisser transporter jusqu’à Mons. 
A 10h30, nous arrivions sur place, et nous devions nous rendre à l’évidence: la file kilométrique qui faisait la moitié du tour du hangar, ce n’était pas les gens sans billet. Non, ceux-là ne pouvaient même pas espérer entrer, car toutes les places disponibles dans la limites des normes de sécurité avaient déjà été vendues. J’ai entendu une dame fort énervée protester qu’elle avait fait 1200 km pour venir alors qu’elle était enceinte, et qu’elle n’arrivait pas à croire qu’on ne la laisserait pas entrer. A sa place, moi aussi, j’aurais été passablement énervée. A la mienne, je me suis contentée de piétiner pendant une heure et demie sous la pluie et dans le froid, perdant peu à peu toute sensation dans mes extrémités et toute volonté de vivre. Le temps d’entrer dans le hangar, il était midi et tous les auteurs étaient partis manger. Nous sommes allés faire de même au centre commercial voisin. J’ai eu le plaisir d’y déguster un atroce vol au vent probablement sorti d’une boîte de conserve, mais que j’ai presque fini quand même tant je mourais de faim. Inutile de dire que ça n’a pas amélioré mon humeur. Pas plus que le fait de m’apercevoir, en retournant vers le hangar, qu’il n’y avait désormais plus aucune file d’attente devant. Si on avait su, on aurait prévu d’arriver en début d’après-midi, ça nous aurait considérablement facilité la vie (et la digestion, dans mon cas). Mais bref, nous ne sommes pas devins. 
Le début de l’après-midi s’est mieux présenté. Grâce aux gentils bénévoles de l’organisation, j’ai pu pénétrer sur le stand de la librairie bédé pour échanger quelques mots avec David Petersen, aussi adorable que talentueux. Cela dit, comme il était en dédicace, je ne me suis guère attardée: ç’eût été manquer de respect envers les gens qui attendaient devant sa table depuis je ne sais combien de temps. L’essentiel, c’est que j’ai pu me présenter et obtenir de lui une adresse mail où envoyer mes futures questions (manque de chance, j’avais rendu la traduction du tome 4 des « Légendes de la Garde » le mercredi d’avant!). J’ai aussi fait signer un de mes exemplaires du tome 3, histoire de garder un petit souvenir. Je suis ensuite passée sur le stand librairie romans, où j’ai salué Trudi Canavan rapidement pour les mêmes raisons. J’aurais vraiment aimé passer un peu de temps à bavarder avec elle, mais les circonstances ne s’y prêtaient pas. Tant pis! Mon objectif de la journée était atteint. 

Nous avons ensuite pris quelques photos des visiteurs costumés et exploré le marché féérique (où j’ai croisé Laëtitia, une lectrice du blog déjà rencontrée là en 2013). Bon point: les allées avaient été élargies, et on circulait beaucoup mieux entre les stands. La contrepartie, c’est qu’un grand nombre de ces derniers avaient été dressés à l’extérieur, alors que la météo ne donnait pas du tout envie de traîner dehors. Nous n’avons donc fait qu’un tour rapide. Trois des exposants m’ont marquée par l’originalité de leurs produits: 

Gonzal, avec ses « mécacrânes » et ses animaux empaillés steampunkisants



Magic Within et ses créatures fantastiques épinglées sous verre comme des papillons ou présentées sous cloche (comme vous pouvez le voir, j’ai craqué sur un arbre animé!)



Gnoko le cryptozoologue
Après ça, j’ai essayé de saluer un maximum de gens que je connais, mais… je n’ai même pas eu le courage d’aller me poser à la buvette afin de passer un moment avec eux: il aurait fallu faire la queue pour acheter des jetons, puis faire la queue pour échanger les jetons conter une boisson, et enfin attendre qu’une table se libère. C’était trop d’efforts à exiger de mes lombaires en compote depuis le matin. Idem pour les quelques dédicaces que j’aurais aimé obtenir: je ne me voyais pas piétiner encore une heure devant la table de chaque dessinateur. Les Gasparde étant dans des dispositions similaires, nous avons pris le chemin du retour à 16h seulement, assez peu contents de notre journée. Je ne blâme pas les organisateurs, qui sont tous bénévoles et abattent un travail considérable pour livrer une manifestation très riche, globalement bien structurée. Mais Trolls & Légendes est un peu victime de son succès: la foule énorme qu’il attire désormais gâche complètement mon plaisir. Je suis au regret de dire qu’on ne m’y reverra pas en 2017. 

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5 réflexions sur “Trolls & Légendes 2015: la der des ders”

  1. Voilà qui me met du baume au coeur. Nous devions y aller hier, et puis vu la météo et l'humeur "besoin de se défouler" des enfants on a finalement renoncé, craignant la foule. Je le regrettais, mais à lire ce billet je pense qu'on a bien fait!

  2. Merci pour ce billet qui me rassure. Nous pensions y aller hier et puis finalement, je n'avais plus trop le courage de conduire dans ce temps. Ma flemme nous a sauvé 😀

  3. Ohh Petersen a fait des dédicaces ?
    Sur son site/blog, il disait ne plus en avoir le temps donc qu’il avait confectionné de jolis tampons, qu’il assortissait d’une signature (ce qui est déjà chouette).

    Si tu as le droit de le dire, le volume 4 est dans la continuité du 3 ?

    Bon eh bien, je ne sais pas si l’organisation est comme ça tous les ans, mais j’espère que ça s’améliorera.

  4. A T&L, il faisait la même dédicace à tout le monde: un joli profil de souris au-dessus de sa signature.
    Le volume 4 est un recueil d'histoires courtes de style fables, dans lesquelles on retrouve tout de même les héros qu'on connaît.

  5. Et c'est évidemment ce jour-là que j'ai décidé qu'Oscar avait besoin d'une nouvelle paire de chaussures. Comme évidemment, le seul magasin de bonnes chaussures pour enfants se trouve à Mons, devinez qui s'est retrouvée avec mouflet et poussette dans une foule incroyable de gens déguisés sur le parking? je ne vais même pas répondre. Mais les chaussures sont sympas…

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