Facebook je t’aime, Facebook je te déteste

Je déteste Facebook. 
Je déteste devoir surveiller comme du lait sur le feu des paramétrages qui changent constamment dans le but de me pomper toujours plus de données privées. 
Je déteste qu’il me ressorte chaque matin un « souvenir » d’il y a plusieurs années, et ce, malgré le fait que chaque matin, je coche l’option « voir moins de souvenirs », et qu’il me répond docilement que d’accord, il me montrera moins de souvenirs. 
Je déteste qu’il balance dans mon fil des pubs qui ne m’intéressent pas, mais que si je le lui signale, il me dit « merci de nous aider à trouver des pubs mieux ciblées pour vous », et retente sa chance cinq minutes plus tard – ce, jusqu’à ce que j’en ai ras-le-bol et que je laisse passer les pubs. 
Je déteste qu’il choisisse à ma place ce que je peux voir sur mon mur, et notamment qu’il m’impose les publications d’amis d’amis pas aussi regardants que moi sur les positions politiques et éthiques de leurs contacts. 
Malgré tout ça, Facebook reste ma drogue numéro un, le truc qui me manque le plus lorsque je suis temporairement privée de connexion. 
Je n’ai pas trouvé de meilleur moyen de rester en contact avec les gens que j’aime et qui vivent trop loin pour que je puisse les voir régulièrement, pas de meilleur moyen de partager les petites choses de leur quotidien – celles qui ne sont pas assez importantes pour justifier un mail ou un coup de fil, mais qui font leur vie au jour le jour. Je trouve Twitter illisible et pas du tout convivial pour des discussions intimes; j’adore Instagram mais il n’est pas non plus fait pour la conversation. 
Quand je bloque sur une tournure de phrase dans mon boulot, c’est là que je file quelques minutes pour faire un « reset » à mon cerveau. Quand j’ai besoin d’une info ou d’un coup de main, c’est là que je les demande. Quand je veux tester une idée ou lancer une idée d’activité, c’est là que j’obtiens les réponses les plus rapides. Quand je n’ai pas trop le moral, c’est une source inépuisable de vidéos d’animaux mignons ou marrants. 
Je l’utilise pour me tenir au courant de l’actualité. Mes contacts triés sur le volet s’intéressent aux mêmes sujets que moi: la politique, l’environnement, la protection animale, la littérature et le secteur de l’édition… Nulle part ailleurs je n’obtiendrais un reader’s digest aussi bien ciblé que sur mon mur. 
J’aime savoir presque en temps réel de ce qui se passe dans la vie de mes amis: qui a décroché un nouveau job, qui fête son anniversaire, qui vient de perdre son père, qui a testé un resto génial, qui part en vacances à quel endroit, qui vient d’adopter un chien dans un refuge, qui déménage dans une grande maison. 
La page Facebook du blog est un outil précieux, l’endroit où je publie des tas de petites choses qui ne suffiraient pas à donner matière à un article mais qui sont quand même dans ma lignée éditoriale (si tant est que j’en aie une). J’y communique beaucoup plus facilement avec mes lecteurs que dans les commentaires du blog lui-même.
Alors, j’ai beau râler contre Facebook, je n’envisage pas une seconde de cesser de l’utiliser. 

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2 réflexions sur “Facebook je t’aime, Facebook je te déteste”

  1. Corinne (Couleur Café)

    Pour ma part, j'ai réussi à garder mon compte pour certains partages, pour voir et suivre les amis et famille, se donner des nouvelles. Mais être privée de FB des jours entiers ne me fait rien par contre.

  2. Question d’habitude, je pense, j’ai toujours trouvé Facebook très fouillis, et Twitter s’achemine à vitesse grand V vers le même type de présentation d’apparence bordélique mais régenté par des algorithmes.

    Et parfois, je « regrette » de ne pas avoir ces petits bouts de vie que vous, copines de blog, mettez sur Facebook, mais les avantages de ne pas être sur ce réseau sont infiniment supérieurs aux inconvénients (pour revenir à notre discussion sur l’équilibre des choses ;)).

    Pour moi, Facebook condense tout ce qu’il y a de pire dans l’Internet 2.0/3.0, et même si ce n’est pas le seul, c’est certainement le plus puissant, et je suis contente d’avoir claqué la porte il y a bien longtemps parce que j’en avais « marre de recevoir des notifications sur les courses remportées par mon tofu », ahem.

    Et je regrette beaucoup l’âge d’or des forums, ce que je compense en écrivant des mails et des commentaires kilométriques.

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