
Voici quelques années, j’avais adoré le premier roman d’Amor Towles. Si l’auteur continue plus ou moins à explorer la même période historique que dans « Les règles du jeu », c’est à l’autre bout du monde qu’il nous emmène cette fois, dans la Russie dirigée par Staline. Et bien que « A gentleman in Moscow » évoque la domination communiste dans toute sa dualité – beaux idéaux et ferveur populaire d’une part, bureaucratie abusive et répression aveugle de l’autre -, c’est pour mieux souligner l’atmosphère presque hors du monde et du temps qui règne à l’intérieur du Métropole. Alexander est un personnage attachant, noble au meilleur sens du terme, plein de beaux principes mais profondément humaniste, doté d’une grande culture et d’un humour très fin. A l’exception d’un moment de désespoir, il fait toujours preuve de combattivité et de grandes ressources intérieures, portant un regard humble autant qu’intelligent sur la société et les gens qui l’entourent. Très vite, on se surprend à l’envier plutôt qu’à le plaindre, et à vouloir aussi jouer les Eloïse adultes dans cet hôtel cinq étoiles.
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Pour les personnes qui lisent l'anglais , il faut absolument le lire dans le texte ; c'est écrit dans un anglais magnifique