La semaine en bref #101

Lundi:
 Je reçois un virement au titre du droit à la reprographie pour les années 2017 et 2018. Ouah, 19,03€! Chouchou, fais tes bagages, on part fêter Noël à Singapour!
 Une manoeuvre malencontreuse efface tout le billet consacré au tome 4 de « La Passe-Miroir » que je m’étais tellement embêtée à rédiger et que je révisais une dernière fois avant publication. Tant pis, je n’ai pas le courage de recommencer. 
La SNCF invite les voyageurs munis de billets pour les prochains jours à renoncer à leur voyage et à se faire rembourser d’avance. Soit, mais le lien fourni mène à un formulaire qui refuse de reconnaître mon numéro de réservation; l’appli Oui.SNCF me dit qu’un incident technique l’empêche d’accéder à ma demande, et le chatbot Twitter me répond complètement à côté de la plaque. Moi je dis: c’est pas gagné.
 Le vent est tellement violent ce soir à Monpatelin que même avec des bouchons d’oreille et la couette rabattue sur la tête, je l’entends encore. J’arrive néanmoins à m’endormir assez vite, ce qui est toujours très bon signe quant à mon état mental.

Mardi:
 Tiens: apparemment, tous mes collègues ont touché un virement d’un montant identique hier. Ca va bouchonner à l’aéroport de Changi!
 Je bricole ma compta prévisionnelle du premier semestre 2020 avec mes dépenses récurrentes et les contrats de trad signés ou sur le point de l’être. Le résultat me donne envie de sauter de joie – ou de pleurer de soulagement après le gros stress du printemps dernier.
 Virginie Grimaldi poste sur son Instagram une photo d’une bédé que j’ai traduite, qui lui a été offerte par Baptiste Beaulieu et qu’ils ont adorée tous les deux. Dans ce cas précis, le texte doit entrer pour environ 0,1% dans l’appréciation globale de l’oeuvre, mais ça me fait quand même hyper plaisir. (Je ne recommande jamais « Ici » parce que le concept en est un peu particulier; pourtant, de toutes les trads que j’ai faites, c’est une de mes préférées.)

Mercredi:
 Un an très exactement après l’achat de ma première pièce de Céline Chevrel chez l’Ephémère, je reçois le coeur que je lui ai commandé il y a une dizaine de jours. Il est magnifique. J’espère faire  bientôt l’acquisition d’autres art box de sa série anatomique.
 La bonne nouvelle, m’informe Chouchou par Messenger, c’est qu’il a reçu une nouvelle box internet hyper rapide. La mauvaise, c’est que le réseau de l’immeuble n’est pas du tout câblé pour et que la connexion coupe tout le temps. Un technicien est sur l’affaire.
 Mon frigo étant vide, je m’emmène dîner au resto. Quand je ressors, à 20h20, les rues de Monpatelin sont vides et silencieuses comme après une apocalypse zombie. Seul le sapin municipal clignote obstinément de toutes ses lumières rouge sang sur la place de l’église. Brrr.

Jeudi:
 Je reçois mes exemplaires de « L’hôtel de la dernière chance« , dont je n’ai pas vu les corrections ni relu les épreuves, et je suis ravie de constater qu’il n’y eu presque aucun changement apporté à ma traduction.
 Arrivée à mon âge canonique, je dois me rendre à l’évidence: je ne saurai JAMAIS manger un croissant trempé dans du chocolat chaud sans m’en foutre partout.
 Le résultat de l’élection générale britannique me donne envie de divorcer de ce monde.

Vendredi:
 La navette de l’aéroport emprunte un chemin particulièrement joli à travers Hyères, longeant la plage sur toute la dernière partie de son trajet. Arrivée à destination, je rebrousse chemin à pied pour aller me promener au bord de la mer. Le soleil décline à l’horizon; je suis seule sous un plafond d’énormes nuages moutonnants, et toute la tension s’évapore de moi d’un coup. L’espace d’une minute, je retrouve mon émerveillement d’être au monde.
 4h d’avance de mon côté + 1h de retard de mon avion, dans un aéroport d’environ 17 mètres carrés. J’ai le temps de fraterniser avec la dame de la buvette et un Belge qui regarde des vidéos sur son smartphone avec le son beaucoup trop fort, de trouver le meilleur spot pour capter le wifi, de lire intégralement deux magazines féminins sans intérêt, de renoncer à un sandwich sans goût en me disant que sauter un repas ne me tuera pas et de penser pour la 1527ème fois que ces aller-retour mensuels deviennent de plus en plus chers et de plus en plus pénibles, mais que bon, c’est la vie. Ou en tout cas, c’est la mienne.
 J’avais dit à Chouchou de ne pas venir me chercher à Charleroi, que je prendrais la navette jusqu’à la gare du Midi, mais il ne m’a pas écoutée et il est venu avec une Cambio. Je suis partagée entre le « Tu es fou, ça va coûter une blinde! » et la joie de le retrouver un peu plus tôt que prévu. Je décide de ne garder que la seconde option.

Samedi:
 J’abandonne tout ce que j’étais censée faire à l’appart’ pour rejoindre Gasparde, manger un chickenkatsu ramen, acheter du gel douche lavande-eucalyptus et une écharpe tricotée par une mamie néerlandaise, dénicher l’accessoire ultime pour notre portrait de couple noëllesque et boire un Thé du Ciel au Comptoir Florian. J’ai pas avancé dans mes corvées, mais j’ai passé un excellent après-midi.
 Le soir, nous regardons « Parasite ». A ma grande surprise, j’aime énormément… jusqu’à la scène de la garden party qui me fait décrocher de la fin.

Dimanche:
 Un petit tour place Flagey pour récupérer ma dédicace de Judith Vanistendael, faire quelques emplettes chez le boucher français, acheter le pain au chocolat le plus dégueu de l’univers et ne pas trouver de monstera de la bonne taille chez Urban Jungle. Tant pis, je repasserai.
 Je me suis donné la permission de ne pas appeler ma mère ce week-end, et ça met une joie indicible dans mon dimanche. Si elle est réellement dépressive et qu’elle ne veut ni prendre de médicaments ni voir un thérapeute, c’est son choix, mais je refuse de servir plus longtemps de déversoir à ses jérémiades. Ca plombe mes week-ends et ça n’aide personne.
 Cet après-midi, on fixe le circuit du road trip écossais du printemps prochain. Après ça, je nous donne jusqu’à la fin du mois pour réserver l’avion, les hébergements et la voiture.

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