La semaine en bref #123

Lundi:
La tension monte de manière palpable… Plutôt que de faire du mauvais boulot sur ma trad en cours ou de ronger mon frein sur le canapé, je m’attaque aux corrections du texte que j’ai rendu fin mars. Pour une fois, je suis d’accord avec 90% des changements proposés. La preuve que les miracles sont possibles (ou juste que je m’habitue à la façon de travailler de cet éditeur, et réciproquement).
 La sortie du tome 3 de « Nevermoor », déjà repoussée de février à fin août, est maintenant annoncée pour le 15 octobre. 2020 veut vraiment ma peau. 
 Après avoir caressé la tentation de me raser le crâne durant tout le confinement, et fini par renoncer de crainte de ressembler encore plus à ma mère pendant la phase de repousse, je sors le tube de Majirel 745 acheté avant la fermeture des commerces non-essentiels pour refaire mes 5 cm de racines. Ca ne règle pas le problème de ma coupe, qui restera  en suspens jusqu’à ce que je puisse revenir à Bruxelles et aller chez Wakko. Décidément, j’ai bien fait de konmariser mes accessoires à cheveux en janvier (non).

Mardi:
★ Nous nous rendons avenue Louise au siège de Sprout to be Brussels pour récupérer les masques en tissu commandés sur internet. Je vais faire sensation dans mon village du sud de la France avec le bas du visage couvert de choux de Bruxelles.
★ Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à la librairie Flagey qui a rouvert ses portes. J’achète deux romans déjà remarqués avant le début du confinement (un steampunk français et un policier-fantastique japonais), ainsi qu’une bédé d’Anne Simon parce que Pénélope Bagieu avait dit le plus grand bien de cette autrice. De son côté, Chouchou craque pour une bédé sur la physique quantique et un bouquin sur la masturbation. Au moins, nous avons une bibliothèque variée.
★ Arrivée de ma commande de peinture Schleiper: les trois pinceaux fins que j’ai choisis sur  simple description ont un manche long comme mon bras. Qui, que, pourquoi? Je vais risquer de m’éborgner chaque fois que j’en utiliserai un!

Mercredi:
★ Brusque retour de mes règles, portées disparues en 2008 quand j’ai commencé à prendre de la progestérone pour mon endométriose (c’était le but). Depuis, elles n’avaient fait qu’une brève réapparition début 2014 quand j’avais commencé à martyriser mon corps en lui infligeant des séances de HIIT quotidiennes. Là, je présume que je dois mettre ça sur le compte du stress. A la veille d’un voyage de 10 heures durant lequel je prévoyais de ne rien manger ni boire pour ne pas être obligée d’utiliser des toilettes publiques, je dis merci la vie.

Jeudi:
★ Bien que long et éprouvant, le retour à Monpatelin se déroule finalement sans anicroche. Il ne me reste plus qu’à attendre deux semaines pour être sûre que je n’ai pas été contaminée durant le trajet.


Vendredi:
★ Endormie comme une masse hier soir à 23h, réveillée ce matin à… 8h? Si tôt que ça? Ah non, mon horloge de cuisine est toujours à l’heure d’hiver.
L’expédition ravitaillement au Carrefour local me révèle l’étendue de la décontraction monpatelinoise. Personne ne porte de masque, et tout le monde ignore superbement le gel hydroalcoolique en libre-service à l’entrée. Je suis partagée entre une jalousie féroce (voilà des gens que leur amygdale n’empêche probablement pas de dormir la nuit…) et l’envie de hurler: MAIS VOUS ETES TOUS DEBILES OU QUOI?
★ Contrairement à ce que m’avait annoncé Google ce matin, la fleuriste du village n’a pas fermé: elle est ouverte et se désole de ce couac qui lui retire la clientèle dont elle aurait tant besoin. Alors, bien que je vienne d’acheter des pivoines au supermarché, je lui en reprends un bouquet. Et une fois rentrée chez moi, je demande à Chouchou comment elle pourrait rectifier sa fiche, puis je lui transmets le mode d’emploi par Facebook en croisant les doigts pour que ça marche.
★ « Picard, c’est super! » s’enthousiasme Chouchou sur Messenger. « Je sais, d’ailleurs il faut que je leur passe une commande », tapé-je avant réaliser qu’il parle de la série Star Trek et d’effacer mon message.

Samedi:
★ Une journée couverte durant laquelle je me sens molle et motivée pour rien. Je me contente de finir une chouette histoire de pirates et de bouffe avant de me lancer dans un étrange pavé russe, de me livrer à un rituel coréen compliqué pour débarrasser mon nez de ses points noirs, d’entamer mollement un vieux challenge 30 jours d’Adriene, d’enchaîner quelques épisodes de « The Big Bang Theory » (une valeur sûre quand j’ai besoin de rigoler) et de regarder l’avant-dernier de « Upload » en duplex avec Chouchou.
★ Après le premier melon de l’année hier (qui était délicieux), je goûte aujourd’hui les premières cerises (qui sont bof). Pour des abricots décents, il faudra attendre encore un peu.
★ L’inspirante Samantha Bailly, écrivaine prolifique et militante infatigable de la cause des auteurs, vient de se marier enceinte jusqu’aux yeux en comité ultra-restreint. Quel drôle de moment pour vivre de telles expériences de vie… Je lui souhaite beaucoup de bonheur, et j’attends avec impatience la publication du journal de voyage réalisé fin 2019 avec son compagnon, au cours de leur périple de 3 mois à travers le Canada, les USA et le Japon.

Dimanche:
★ Un petit saut au marché pour acheter de la cade et quelques autres bricoles. Les stands sont clairsemés, et cette fois je vois quelques masques, mais uniquement sur le visage des commerçants et des personnages âgées. Au moins, les gens sont calmes et font la queue en respectant à peu près la distance de sécurité.
★ J’ai l’impression que cette semaine a duré trois ans, c’est normal?

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4 réflexions sur “La semaine en bref #123”

  1. Respect total à Samantha Bailly qui s'implique donc à fond dans la défense des auteurs tout en préparant un mariage et un accouchement… Waouh !!

  2. Oooh, "La Maison dans laquelle"… merveilleux pavé que j'ai lu sur 2 semaines à dessein, pour rester plus longtemps dans cette baraque envoûtante avec ses personnages complexes, barrés et pourtant si aimables. Une de mes meilleures lectures de l'année, et l'une des nombreuses réussites de la maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture.
    Belle découverte…

  3. Bien contente que tu sois arrivée à bon port. Merci pour le conseil lecture je commence dès ce soir Les miracles du bazar Namiya.

  4. @Morgan: Oui elle est impressionnante, je ne sais pas où elle prend toute cette énergie.
    @Pimprenelle: Il est vraiment spécial; je n'étais pas sûre du tout que j'accrocherais et la longueur me faisait un peu peur, mais pour l'instant je suis assez séduite!

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