« Carnet d’un voyageur immobile dans un petit jardin » (Fred Bernard)

Qu’il raconte les aventures exotiques de Jeanne Picquigny, intrépide féministe avant l’heure, qu’il fasse l’éloge de la vigne ou du comté dans de délectables chroniques, je suis toujours impatiente de découvrir le dernier album de Fred Bernard. J’aime son style d’aquarelle spontané et un peu brouillon, la pointe de fantaisie qu’il arrive à glisser partout, son attention pour les détails et l’émerveillement palpable que lui inspire la nature. Qu’il représente des lieux lointains et spectaculaires ou juste son terroir, ses paysages me donnent toujours une furieuse envie d’attraper moi aussi un crayon pour croquer tout ce que je vois. 

J’ai vu passer plusieurs des pages de ce « Carnet d’un voyageur immobile dans un petit jardin » sur son compte Instagram et j’étais impatiente de découvrir le résultat final. Ma surprise a été grande quand la libraire m’a tendu un énorme album carré et épais, qui devait bien peser dans les deux kilos – un très bel objet avec ses pages épaisses et son marque-page tissé. L’auteur y retranscrit les observations faites de février 2018 à mai 2019 sur le terrain de 700 mètres carrés qui entoure sa vieille maison en Bourgogne. Fleurs et arbres, oiseaux et insectes: rien n’échappe à sa curiosité de jardinier enthousiaste. Ses dessins sont accompagnés de commentaires instructifs ou humoristiques, entrecoupés d’extraits de poèmes qui parlent de la nature et de portraits de leurs auteurs. Une vraie bouffée d’air pur qui se savoure à petites doses pour faire durer le plaisir, et vers laquelle même une citadine endurcie comme moi sait qu’elle aura plaisir à revenir.

Sauf exception, les commentaires sont désactivés. Si vous voulez poursuivre la conversation, je vous invite à le faire sur la page Facebook du blog.

5 réflexions sur “« Carnet d’un voyageur immobile dans un petit jardin » (Fred Bernard)”

  1. C'est effectivement comme ça que je l'ai ressenti : une vraie bouffée d'air pur, surtout après les deux mois d'enfermement !

Les commentaires sont fermés.