2020 dans le rétro

Janvier: A cause de la grève qui n’en finit plus, obligée de prendre l’avion pour rentrer chez moi. Grande décision: l’an prochain, je vends mon appart et je m’installe à temps plein à Bruxelles. Le clavier de mon MacBook Air vieux d’à peine 2 ans continue à se disloquer. Quelle idée d’aller chez ma nouvelle ophtalmo un jour de grève de la RMTT: je dois embobiner un bon Samaritain pour éviter de rester coincée à Hyères!

Février: On se bidonne au nouveau spectacle de Kyan Khojandi. Je souscris un nouveau placement à court terme en vue de mon futur déménagement, ainsi qu’une assurance Multirisques auprès de ma banque. Née en Chine fin 2019, l’épidémie de Covid-19 menace de s’étendre en Europe. 

Mars: Voilà, on est en plein dedans: confinés jusqu’à nouvel ordre et obligés d’annuler le grand road trip écossais auquel je tenais tant. J’ai eu beaucoup d’anniversaires tristes; le 49ème est sans conteste le plus étrange de tous. Comme auto-cadeaux, je m’offre un superbe tableau de Jurij Frey et la librairie Lego devant laquelle je bavais depuis des mois. 

Avril: Chouchou fête sa cinquantaine en quarantaine tandis que j’enchaîne les attaques de panique et lutte contre mes idéations suicidaires (dont je me décide à parler franchement sur le blog pour la première fois). Mais il y a beaucoup d’amour dans nos 45 mètres carrés. 

Mai: Le 11, la France se déconfine; 3 jours plus tard, je rentre à Monpatelin avec mon fardeau d’angoisse et entame mes préparatifs d’expatriation… qui me stressent tellement que je dois filer chez mon généraliste pour me faire prescrire des médocs – et découvrir que je flirte avec l’hypertension. Le Zoloft me rend d’abord indifférente à tout, puis méga-dépressive.

Juin: J’arrive enfin à faire changer mon cumulus. Après avoir failli passer à l’acte un samedi soir, j’arrête le Zoloft. La veille de partir à Toulouse, méga-crise de vertiges due à de nouveaux cristaux dans l’oreille interne. J’arrive quand même à me traîner chez ma soeur (qui a dû annuler ses vacances au Japon) pour une semaine studieuse mais fort bienvenue, marquée par des parties acharnées de Tak Tik.

Juillet: A Bruxelles, une météo automnale dont je ne me plains pas. J’entame une TCC et, après une discussion houleuse avec Chouchou qui n’a pas bien vécu les dernières semaines, renonce à mes projets d’expatriation. Nous réussissons tout de même à nous échapper de Bruxelles pour un week-end en pleine semaine à Gand, toujours aussi agréable malgré les nombreux commerces  fermés. 

Août: Visite de la villa Empain et du château de Gaasbeek. Je reçois mes premiers verres progressifs commandés chez Polette. Mis à mal par le contrecoup du confinement, l’absence de perspectives et la canicule, notre couple est au bord de l’implosion. Une journée magnifique au jardin des Hiboux me réconcilie avec la vie. Rentrée dans le sud de la France, où Jean-Mi a fait de petits travaux de menuiserie à l’appart’ en mon absence, je m’offre une belle escapade aixoise avec Isa et passe la nuit à la Maison du Collectionneur.

Septembre: En Belgique, je fais le plein d’activités et d’expériences plus ou moins réussies: excursion à Namur (mouais), tentative (ratée) de reprise de l’aerial yoga, test d’une bulle à flotter (bof), balade au château de Huizingen (très agréable), nuit dans la chambre des morses de Pairi Daiza (fabuleux), atelier de céramique (gros pétage de plombs). Et je suis fière de bien gérer mon angoisse face à la deuxième vague de Covid-19.

Octobre: En revanche, j’explose quand l’Urssaf veut m’obliger à me transformer en huissier. Une tribune sur ActuaLitté plus tard, tout rentre dans l’ordre. Le traitement contre les fourmis charpentières, lui, a encore échoué. 10 ans que je lutte en vain: pour ma tranquillité d’esprit, je décide de lâcher l’affaire. Peu de temps après, nous sommes reconfinés; cette fois, je me trouve à 1000 km de Chouchou. 

Novembre: Etrangement sereine, je profite de ma solitude pour faire plein de petits aménagements à l’appart’ de Monpatelin: un fauteuil convertible et une table basse dans mon bureau, des meubles à tiroir et des étagères à vernis dans ma salle de bain… Coup de coeur pour « The queen’s gambit ».  Aux USA, Biden est élu à une large majorité, ouf! Par contre, très choquée par les violences policières qui se multiplient en France. 

Décembre: Enfin des cours de finnois sur Duolingo! Nouveau clash avec l’Urssaf, au sujet du trop prélevé de cotisation retraite cette fois. Un triple examen ophtalmique peu concluant, mais une tension artérielle à nouveau dans les clous. Une énorme prise de tête avec Ikea et Chronopost. Et bien sûr la déprime habituelle des fêtes, amplifiée par tout le négatif accumulé depuis mars. Heureusement que Chouchou parvient à me rejoindre dans le sud juste avant Noël pour un marathon photos-conversations qui nous permet de clôturer cette année si difficile sur une note réconfortante.