Un mot pour 2021

Chaque mois de décembre, la scrapbookeuse américaine Ali Edwards propose à ses lectrices un exercice que je trouve intéressant: choisir un mot qui les guidera pendant l’année à venir, un mot qui résume ce à quoi elles aspirent et la direction qu’elles veulent faire prendre à leur vie – une déclaration d’intention réduite à sa plus simple et sa plus mémorable expression. Elle organise même un atelier en ligne pour inciter les participantes à incorporer leur mot à leur vie quotidienne et à en explorer toutes les ramifications possibles.

J’ai suivi cette initiative entre 2011 et 2017, avec des résultats très variables, avant d’arrêter par manque d’inspiration. Et puis après une année 2020 qui m’a laissée complètement paumée, j’ai de nouveau eu envie de m’offrir cette boussole. J’ai réfléchi pendant la dernière semaine de décembre et envisagé deux autres possibilités moyennement enthousiasmantes avant d’avoir le déclic pour FLEXIBLE. Je réfléchissais en anglais, mais la traduction littérale me plaît davantage que le « souple » que j’aurais tendance à utiliser en français dans un roman.
Pour l’instant, je vois trois applications concrètes de ce mot.
La première est d’ordre physique. Après 14 mois de séances de yoga quasi-quotidiennes entre novembre 2018 et janvier 2020, j’ai progressivement décroché: d’abord le challenge Home d’Adriene m’a tant ennuyée que j’ai mis deux mois à le boucler; puis la pandémie m’a amenée à me focaliser exclusivement sur ma santé mentale. Et ce, alors que je sais très bien que l’activité physique est l’un des moyens les plus simples et les plus efficaces de lutter contre l’anxiété. La lecture de « Burnout: Solve Your Stress Cycle » me l’a rappelé début novembre, et en me forçant à reprendre le yoga, j’ai été horrifiée de voir combien j’avais perdu de souplesse en l’espace de six mois. Je souhaite donc réinstaurer une pratique régulière pour récupérer ma mobilité articulaire – mais aussi profiter de tous les autres bénéfices du yoga, tels que bien-être mental et tonicité musculaire. Mon petit objectif concret: pouvoir avant la fin de l’année refaire un pied à la main décent.
La seconde application sera d’ordre psychologique. Une des choses qui me fait le plus souffrir dans la vie, particulièrement dans des situations comme celles nous vivons depuis le mois dernier, c’est mon incapacité à m’adapter dès que la réalité dévie du scénario que j’avais en tête. Si les choses ne se passent pas comme elles le devraient ou comme je l’avais prévu, j’angoisse, voire je panique en imaginant immédiatement la pire issue possible – qui dans 99% des cas ne survient jamais. Au lieu de modifier mes plans et de faire au mieux en fonction des nouvelles données, je reste bloquée sur ma frustration et ma colère; je les rumine jusqu’à me rendre malade pour un problème qu’à peu près n’importe qui d’autre trouverait embêtant mais tout à fait gérable. Je pense que cette psychorigidité vient de ma (présumée, à ce stade) neuroatypie et que ma marge de manoeuvre en la matière est limitée. Mais j’aimerais quand même essayer de travailler dessus. J’ai identifié un certain nombre de facteurs et de « trucs » qui m’aident à sortir de ma spirale mentale: prendre un peu de recul pour retrouver un minimum d’objectivité et de réactivité. Je vais donc m’efforcer de systématiser leur mise en oeuvre. Je vous en reparle plus tard dans un article dédié.
La troisième application sera d’ordre pratique. Je voudrais ne plus rester crispée sur ce que je connais et maîtrise déjà: accepter de tester et peut-être adopter de nouveaux outils ou façons de faire, dans mon boulot comme pour mon usage privé des réseaux sociaux. Je rappelle que lorsque j’ai arrêté de tenir une comptabilité pro il y a 3 ans, je faisais toujours la mienne sur un registre papier plutôt qu’avec un logiciel, et que je dois être la seule personne de l’hémisphère nord à ne toujours pas posséder de smartphone. Ma technophobie est un frein considérable dans beaucoup trop de domaines et j’aimerais bien réussir à passer outre au moins une fois de temps en temps. 

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2 réflexions sur “Un mot pour 2021”

  1. Je trouve que c'est une super idée !
    Le premier mot qui me vient c'est Bienveillance, mais c'est de la triche, parce que je l'applique déjà ! x)

    Je trouve ton choix de mot très inspirant, en tout cas ! Peut-être que je finirais par en trouver un aussi !

    Effectivement, six mois sans sport ça laisse des traces… moi ça va faire presque un an (quand j'écris ça je prends toute la mesure du problème ! :O) mais je suis incapable de faire du sport toute seule devant ma télé, et comme les salles sont fermées, etc…. Me voilà bien ! Bref !

  2. Je commente rarement mais je te lis tous les jours. Merci de nous faire partager ce projet. Pour moi ce sera : IMPERMANENCE
    Pour me rappeler que rien n'est acquis, qu' il ne faut pas attendre et qu'il faut sortir de sa zone de confort. Le partager ici est une façon de l'acter.
    "Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie" 🙂

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