
Lundi:
★ Premier train: voisine de siège sympa et inodore, arrivée à l’heure à Charles de Gaulle. Deuxième train: tiens, j’ai été déplacée par rapport à ma réservation… pas d’une place solo vers une place duo, cette fois, mais, d’une place solo dans une rame Ouigo à une place solo dans le compartiment de 1ère classe d’une rame de TGV. Grand fauteuil en velours hyper confortable, wifi qui fonctionne super bien, prise électrique rien que pour moi: je vis ma meilleure vie. Arrivée à Toulon, j’ai juste le temps de me dégourdir les jambes avant de sauter dans mon troisième et dernier train, également à l’heure. Si seulement tous mes trajets avec la SNCF se déroulaient comme ça!
★ Pendant le voyage, une de mes éditrices me propose un nouveau texte, mi-dark academia – que j’adore – et mi-body horror – que je, euh, hum. Mais bon, tant qu’il n’y a pas de romance, de galipettes elliptiques ou de batailles navales, je peux gérer. Et puis je n’avais encore jamais traduit de scènes de cannibalisme, et ça manquait à mon CV. (Ou pas.) (Ce qu’il ne faut pas faire pour gagner sa vie.)
★ En débarquant à Monpatelin, je trouve comme prévu l’immeuble bardé d’échafaudages pour le ravalement de façade. Moins prévu: le fait que les échafaudages en question m’empêchent d’ouvrir les volets de mon bureau. Go travailler dans le noir pendant les semaines qui viennent.
★ Arrivée chez moi à 16h. A 16h20, j’ai commandé un sommier tapissier pour commencer les aménagements à mon programme de 2025. A 16h40, je suis à la Poste en train de renvoyer un gilet irlandais qui ne me va pas. A 17h15, je suis de retour chez moi avec de quoi manger jusqu’à ma grosse livraison Carrefour. C’est pas pour me vanter, mais la 1ère classe me réussit vachement.
Mardi:
★ Entretien annuel du râtelier en émail: RAS. Mes trois lettres préférées quand je suis chez un médecin.
★ Mes dents en bon état et moi-même nous mettons ensuite à la recherche d’un nouveau téléphone-pas-smart. Nous commençons à l’agence Orange de Mayol, où nous faisons la queue pendant une bonne demi-heure au milieu d’autres clients de plus en plus énervés. L’un d’eux finit par faire un esclandre tandis que je me contente de marcher nerveusement de long en large en tirant sur mes doigts . Enfin, le conseiller qui m’est attribué me dit qu’ils ne vendent plus de Nokia, mais que je pourrai trouver ça juste à côté chez Carrefour.
★ Puisque je suis là, j’en profite pour faire quelques courses avant de me diriger au rayon électroménager et autres brols. Où une vendeuse m’informe promptement qu’ils ne vendent plus de Nokia non plus – seulement des Doro, comme Orange. Je fais la queue à la caisse pour payer mes petites courses, au milieu d’autres clients énervés que ça n’avance pas assez vite.
★ Je retourne chez Orange où j’attends encore. Et où le Doro premier prix qu’on me montre est un énorme bouzin pour seniors qui coûte 99€. Ca ne va pas la tête?
★ Au désespoir, je me hasarde dans la Fnac où je n’ai pas mis les pieds depuis des années. Ici non plus, pas de Nokia, mais je déniche un Logicom à clapet (1998, bonjour!) pour 32€. Je passe en caisse puis me rends au service après-vente pour demander qu’on transfère ma carte Sim d’un appareil à l’autre. Le vendeur étonné accepte néanmoins en me disant: « Vous savez, c’est une opération très simple qui ne prend que 30 secondes ». Après quoi, je le regarde se débattre longuement avec ma carte Sim, le Logicom, une pince à épiler et une lampe braquée sur le compartiment arrière. Très simple, indeed.
★ Cette quête idiote m’a pris plus de deux heures. Je suis lessivée et je déteste mon nouveau téléphone, dont je vais sans doute me servir encore moins que de l’ancien.
Mercredi:
★ Premier appel entrant sur mon Logicom: un maudit démarcheur pour les mesures sur l’énergie nianiania. Premier raccrochage au nez. Premier appel sortant: ma tante, pour lui demander si elle veut récupérer la banquette-lit de mon bureau dont je dois me débarrasser. Ca coupe au milieu de la conversation, et ensuite, impossible de décrocher quand elle me rappelle plusieurs fois d’affilée. Ca se termine sur ma ligne fixe. Rendez-moi mon vieux Nokia, bouhouhou.
★ Je mets sur Vinted le sac Vuitton acheté au Japon il y a 20 ans et dont je ne me suis jamais servie. Il se vend en moins d’une minute. En plus de l’Italienne qui me l’a acheté sans discuter le prix, je suis contactée par 5 ou 6 autres personnes qui me font une offre à seulement 60% du montant (très raisonnable) que je demandais. Je reçois également un message d’une personne qui l’a raté de peu et qui m’offre une somme supérieure si j’annule la vente avec l’Italienne. Je lui fais remarquer que ce serait malhonnête de ma part. Elle insiste: c’est le sac de ses rêves. Bah ouais, mais moi, mon rêve, c’est de me comporter avec les autres comme j’aime qu’ils se comportent avec moi.
★ Amaury passe à la maison pour discuter du ravalement de façade et de la troisième guerre mondiale qui se profile. On convient que je vais lui filer un double de mes clés afin qu’il puisse intervenir chez moi en mon absence si besoin. Pour la troisième guerre mondiale, par contre, j’ai rien.
Jeudi:
★ Aujourd’hui, Ikea est censé me livrer mon sommier tapissier entre 8h et 13h, et je sais déjà que je ne vais pas réussir à travailler tant que je serai en mode attente. La bonne nouvelle, c’est que les livreurs passent dès 7h30, ce qui me libère la journée. La mauvaise nouvelle, c’est que le sommier est en kit (alors que je pensais me contenter de visser les pieds). Au moins, ça ne prend pas trop de place en attendant que je m’attelle au montage.
Vendredi:
★ Mon oncle et ma tante viennent chercher la banquette-lit. En voulant sortir une clé Allen du petit meuble à tiroirs où je range mes outils, je m’aperçois que le papier à motifs avec lequel je l’ai décoré porte une quantité assez effrayante de traces de dents minuscules. …Merde, les souris sont de retour.
★ Cette fois, au moins, je ne suis pas terrorisée: juste résignée. Je ressors mes pièges pour les attraper sans les tuer, je les appâte avec du chocolat, je les pose le long des plinthes et j’attends.
Samedi:
★ Après le traditionnel sencha du samedi matin au Charl’s Café et le non moins traditionnel achat de bouquins qui l’accompagne, je rejoins ma Ministre de Tout et ma Générale des Embrouilles au Zinc. Nous passons comme d’habitude un excellent moment à papoter. La serveuse, qui a bien repéré que je n’aime pas la mangue, propose spontanément de demander à la cuisine s’ils peuvent plutôt me faire une Pavlova à la fraise. De l’avantage d’avoir ses habitudes quelque part.
★ Quand on va régler au comptoir, le patron nous tend une rose chacune en nous souhaitant une bonne journée de la femme. Je réponds automatiquement qu’en fait, c’est la journée des droits des femmes et pas un prétexte pour offrir des fleurs. Je sens bien que je le gonfle. S’il y a de l’arsenic dans mon pudding ma Pavlova la prochaine fois, je ne pourrai m’en prendre qu’à moi.
Dimanche:
★ Je pars faire mes courses à l’hyper sans capuche ni parapluie, et réussis à rentrer quelques minutes avant que l’orage n’éclate.
★ Malgré un manque flagrant de motivation et le fait que la notice recommande de s’y mettre à deux, je réussis à monter mon sommier tousseul et sans trop de difficulté. Une bonne chose de faite. Je descendrai le couchage dans le courant de la semaine prochaine.
★ En début de soirée, j’assiste à un atelier en ligne de deux heures, « Peindre des visages à la gouache », sur Zoom et avec une de mes illustratrices préférées. J’ai de plus en plus de mal à maintenir longtemps mon attention sur des images et des sons, donc la fin, je suis rincée. J’envisage même d’aller me coucher directement, alors qu’il est à peine 20h. Au moins, cette journée aura été bien remplie!
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