
Lundi:
★ Entre l’odeur du détergent ménager qui filtre sous la porte de l’appartement (c’est le jour de passage de la femme de ménage) et l’odeur de peinture qui filtre par la fenêtre de mon bureau (à cause du ravalement de façade), je passe une journée olfactivement difficile.
★ En retirant le matelas de mon ancien lit pour le descendre, je m’aperçois que… mon vieux sommier à lattes avait des pieds. Et que j’aurais très bien pu me contenter de le réutiliser au lieu d’acheter un sommier tapissier, de m’embêter à le monter, de me retrouver perchée 20 cm plus haut que d’habitude et de devoir maintenant me débarrasser du sommier précédent. Mais voilà, je n’ai que deux modes de fonctionnement: je procrastine jusqu’à la Saint-Glinglin, ou je mets mes projets à exécution dans la minute sans avoir pris en compte tous les paramètres.
Mardi:
★ Au moins, il me semble que mon dos préfère le nouveau couchage plus ferme. C’est toujours ça de pris.
★ Mais… je rêve ou il y a désormais une librairie à Monpatelin? Avec un chouette nom et une vitrine remplie d’ouvrages féministes? Vite, trouver un bouquin en français à leur acheter!
★ Oh, le roman que je viens d’entamer mentionne l’immeuble le Signal au sujet duquel j’ai terminé un récit hier soir. J’adore ces ponts qui se créent parfois entre deux livres.
Mercredi:
★ Je suis sur le point d’incendier la correctrice qui a créé tout un tas de coquilles et de fautes absurdes dans une de mes trads quand je consulte l’original de mon texte: ces coquilles et ces fautes absurdes, c’est moi qui les ai faites. Du coup, à la place, j’envisage d’incendier la correctrice pour ne pas les avoir vues.
★ Amaury vient manger des pizzas à la maison. Tout en engloutissant un litre de Coca Zéro avec l’insouciance du jeune que ça n’empêchera pas de dormir, il me raconte la première réunion de chantier. Le ravalement de façade avance très bien et devrait être fini plus vite que prévu. Par contre, le maître d’oeuvre a jeté un premier coup d’oeil aux poutres du toit et fait la grimace. On attend son audit complet, mais ça pue la réfection de toiture, ce qui serait un tout autre budget et un tout autre bazar – surtout pour moi qui suis juste dessous.
Jeudi:
★ A 7h20, les ouvriers s’affairent devant la fenêtre de mon bureau/chambre. Heureusement que je suis déjà levée (et que je dors en pyjama).
★ Je vois passer sur Facebook une excellente critique de ce bouquin, qui conjuguée à sa belle couverture me donne très envie de le lire. Je vais voir chez Satan s’il est dispo. Satan m’informe que je l’ai déjà acheté en mai 2018. Ah. Encore un de ces ouvrages de non-fiction qui a traîné des années dans ma PAL et que j’ai fini par bazarder sans l’avoir lu? Pas du tout: selon GoodReads, je l’ai bel et bien lu… et je lui ai mis deux misérables étoiles. Garder des archives, c’est quand même utile, parfois.
Vendredi:
★ A 17h30, un mail de la syndic m’informe que la poutre de mon balcon doit être remplacée en urgence, ce qui impliquera de retirer mon faux plafond – et ensuite, elle ne m’autorisera pas à le remettre car il est contraire au règlement de la copro. Mon pauvre faux plafond que personne ne peut voir de dehors à moins d’être perché sur un échafaudage. Mais soit. Si les travaux se limitent à ça, je ne m’en tirerai pas si mal.
★ Objectif du week-end: en attendant plus de précisions qui n’arriveront que lundi dans le meilleur des cas, ne pas imaginer mon appart’ en mode ciel ouvert le temps d’une réfection de toiture. C’est là que je regrette vraiment que mon médoc anti-anxiété ne me fasse plus aucun effet.
Samedi:
★ Petit bonheur du matin: passer à la bonne boulangerie sous la gare de Toulon à l’heure où ils n’ont pas encore été dévalisés; acheter un pain au chocolat et un croissant légèrement moins beurrés qu’un kouign amann et les manger dans la rue en marchant vers Charlemagne.
★ L’animatrice de l’atelier de collage nous présente l’art brut en expliquant qu’il a été développé par « des malades mentaux, des autistes, des fous, ce genre de personnes ». Je n’ai ni l’énergie pour faire de la pédagogie, ni le zen pour laisser dire sans réagir. Ma réaction crée donc, euh, un certain malaise. Mais je ne pars pas en claquant la porte, et je ne finis pas non plus en prison pour avoir égorgé quelqu’un avec les dents. Le bilan n’est donc pas si mauvais.
★ Pour le reste: donnez-moi des fournitures d’art et je suis toujours contente de patouiller pendant deux ou trois heures. Je dois néanmoins admettre que le résultat n’a qu’un rapport assez lointain avec de l’art brut. Je suis incapable de sortir de mes règles de composition, de mon besoin de narration. Par contre, y’a un jeune de 13 ans, venu avec sa grand-mère, qui fait un truc en 3D carrément génial.
Dimanche:
★ Oh, du soleil! Profitons-en pour aller faire un petit tour sur le marché. Brocoli ou épinards? Tulipes ou renoncules? Tarte aux pommes ou brioche à l’abricot? Astro Bélier ou Numéro Fétiche 3? Beaucoup de questions en ce dimanche.
★ Moi: « Non, je ne regarde presque plus de films. Impossible de rester concentrée deux heures sur le même truc. » Egalement moi: « Oui, j’ai bingé une mini-série de quatre heures dans la soirée; pourquoi? »
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